Jeux sur écran
 

Utilisation excessive des écrans
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L'utilisation excessive

Le fait de passer beaucoup de temps sur Internet n'est pas nécessairement un problème. On va parler de problème à partir du moment où :

- Le temps passé sur Internet n'est plus un choix délibéré
-Les heures de connexion et le temps passé devant l'écran deviennent ingérables
- Le plaisir se transforme en contrainte
- La passion devient dévorante - Les autres activités en pâtissent
- L'entourage se plaint
- Les incidences sur l'équilibre physique et psychologiques deviennent désagréables
- Internet devient un moyen de fuir, de se réfugier, de s'isoler et d'éviter de gérer certaines responsabilités

La passion, ou l'intérêt, la curiosité, se sont transformés en nécessité…

Et lorsque la passion, le goût que l'on a à faire ce que l'on aime, devient une obligation, naît une souffrance, une détresse qui s'appelle la dépendance, l'addiction

La cyberdépendance

De plus en plus d'études cherchent à démontrer comment fonctionne le cerveau au niveau des centres du plaisir et de la chimie qui s'y déploie. De ce fait, on peut explique la dépendance, sur le plan biologique, biochimique, par une altération physiologique des zones liées au plaisir et à la production d'hormones de plaisir dans le cerveau Bien que peu d'études soient actuellement validées sur la question, certains chercheurs ont pu observer qu'une séquence de jeux vidéo libère de la dopamine dans le cerveau.

La dopamine est une hormone produite par un neurotransmetteur associé, entre autres, aux sensations de plaisir. Une activité très intense comme le jeu vidéo ou l'utilisation excessive d'Internet induit la production d'hormones telles que la dopamine ou l'adrénaline. Ces hormones produites en excès lors d'une activité intense stimulent les récepteurs chargés de les " digérer ", de les transformer. Une longue période d'utilisation excessive génère un stress du système biochimique, une pression physiologique anormale qui altère, dans certains cas irrémédiablement, le fonctionnement des neurotransmetteurs en cause. La cyberdépendance se définit par plusieurs facteurs présents sur une période durable et de façon récurrente. Ce qui veut dire qu'un seul ou deux facteurs sur une courte période ne sont pas suffisants pour définir une addiction.

Ces facteurs sont entre autres :

- L'utilisation excessive d'Internet, et des activités sur écran annexes, sur une période durable,
- Des pensées persistantes et obsessionnelles, même en dehors de moment de connexion
- Un besoin irrésistible, voire compulsif, à se connecter
- Malgré les conséquences négatives liées à ces activités (fatigue, irritabilité, stress, confits, désinvestissement des autres sphères de la vie, …)
- Le développement d'une tolérance croissante à ces activités
- Ainsi que des tentatives infructueuses de cesser ou de diminuer ces activités Définitions :
- " Un état de dépendance résultant de l'utilisation répétée de l'ordinateur ou d'Internet, qui se caractérise par le besoin de continuer ou d'augmenter le temps d'utilisation du système informatique. Ce syndrome peut affecter les individus cyberdépendants au point de gâcher leur existence et celle de leur famille " Santé Québec
- " Un processus dans lequel est réalisé un comportement qui peut avoir pour fonction de procurer du plaisir et de soulager un malaise intérieur " Ariel Goodmann
- " Certaines personnes sont accrochées à des activités spécifiques d'Internet, notamment les jeux de rôle, les forums, les " chats ", qui peuvent devenir un succédané de socialisation dans un vécu de grande solitude.

Ces problématiques sont probablement appelées à se développer, en fonction de l'augmentation du nombre d'utilisateurs d'Internet. Selon une étude épidémiologique, plus le nombre d'utilisateurs dits " normaux " augmentent, plus le nombre d'utilisateurs à problèmes augmentent " Marc Valleur et Jean-Claude Matysiak 2002 " Les addictions, dépendances et toxicomanies : repenser la souffrance psychique, Arnaud Colin Ed pages 21 et 128 - " Pour parler d'addiction constituée, il faut qu'une personne ait fait un long chemin dans les excès et la dépendance et se trouve dans une impasse soulignée par l'incapacité de s'arrêter seul " Marc Valleur et Jean Claude Matysiak " Accros à l'écran : du tamagotchi au cybersexe, et pourquoi pas ? 2006, éditions Pascal Enquête, page 114 - " Le monde extérieur impose des contraintes, absentes du monde virtuel. Le cyberdépendant se met à l'abri de ces contraintes et des conflits qu'elles engendrent. Tout en ayant l'illusion qu'il acquiert une maîtrise du monde virtuel, il ne fait, en réalité, que perdre progressivement son contrôle. Le produit de ce mouvement combiné, le renforcement de l'illusion, de la maîtrise et l'affaiblissement réel de celle-ci, se retrouve dans la dénégation caractéristique du dépendant qui ne reconnaît que très rarement, pendant les phases d'autocritiques d'un passage dépressif, sa dépendance. Une anxiété quasi obsessionnelle s'empare de l'individu qui ne trouve l'apaisement qe devant l'écran de son ordinateur et/ou connecté au réseau. Progressivement, il va augmenter sa " dose " pour avoir le même effet anxiolytique " Jean-Charles Nayebi, " La cyberdépendance en 60 questions " éditions Retz 2007, page 23

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